Logement

Dans le cadre de ses mandats légaux, la santé publique traite la thématique du logement tant sur le plan de la prévention-promotion (ex.: organisation communautaire), que de la protection (ex.: santé environnementale). Elle en fait aussi un objet de surveillance.

 

Projet de recherche « Vers des logements favorables à la santé au Bas-Saint-Laurent : mieux connaître la situation pour agir »

Réalisée dans le cadre du Plan d’action interministériel (PAI2) de la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS), cette recherche vise à documenter la situation du logement au Bas-Saint-Laurent afin de mieux orienter les actions collectives pour améliorer l’accès à des logements favorables à la santé dans la région. Pour parvenir aux objectifs de recherche, une recension des données, des groupes de discussion et un sondage populationnel ont été réalisés de l’automne 2023 au printemps 2024.

 

Quelques données marquantes issues du projet

Le sondage réalisé dans le cadre de cette recherche a permis de savoir que:

  • 18 % des Bas-Laurentiennes et des Bas-Laurentiens ont eu de la difficulté à répondre à leurs besoins essentiels et ceux de leur famille une fois les frais d’habitations payés.
  • 9 % ont affirmé avoir vu leur état de santé général ou celui d’un membre de leur famille se dégrader à cause des coûts reliés à leur habitation.
  • 59 % jugent qu’il serait difficile de se reloger s’ils devaient quitter leur habitation actuelle.
  • 42 % des Bas-Laurentiennes et des Bas-Laurentiens ont affirmé avoir été incommodés par au moins une des conditions suivantes : moisissure, infiltration d’eau, équipements essentiels défectueux, odeurs indésirables, insectes ou rongeurs.
    o    19 % disent avoir été incommodés par au moins 3 de ces conditions.
  • 91 % sont «tout à fait d’accord» ou «assez en accord» avec le fait que leur logement contribue positivement à leur vie sociale.
  • 40 % des personnes vivant au Bas-Saint-Laurent considèrent que leur habitation est exposée à au moins un type de risque climatique comme les feux de forêt ou la chaleur extrême.

 

Qu’en pensent les personnes qui vivent de l’insécurité résidentielle et qui sont les populations les plus à risque de vivre des difficultés de logement?

Les groupes de discussion ont permis de dégager les causes, les formes et les conséquences de l’insécurité résidentielle telles que vécues au Bas-Saint-Laurent. L’image ci-dessous résume une partie des résultats obtenus dans les groupes de discussion en mettant de l’avant les témoignages des personnes concernées. Les populations les plus à risque de vivre des enjeux de logement sont aussi identifiées grâce aux différents volets de la recherche. 

Pour découvrir les témoignages de participantes et des participants aux groupes de discussion et les données spécifiques aux groupes les plus touchés par les enjeux de logements, placer votre curseur sur les différentes icônes.

 

 

Comment agir collectivement pour améliorer l’accès à des logements favorables à la santé au Bas-Saint-Laurent?

Il est possible d’agir pour améliorer les conditions de logement de la population bas-laurentienne. Pour ce faire, il est essentiel de travailler en intersectorialité avec une diversité de partenaires et de placer les personnes citoyennes concernées au cœur de la recherche de solutions. 

Voici quelques-unes des pistes de solutions recensées dans le cadre de cette démarche:

  • Encourager les initiatives visant un meilleur contrôle des hausses des prix des loyers (ex. : registre des loyers);
  • Soutenir les projets et la mobilisation pour le développement de logements hors marché dans l’optique d’atteindre 20 % du parc locatif;
  • Appuyer les initiatives visant à déconstruire les préjugés et à dénoncer les discriminations vécues par certains groupes de locataires;
  • Poursuivre la mise en place d’approches intersectorielles pour répondre aux enjeux d’insalubrité;
  • Sensibiliser les promoteurs et les partenaires au besoin d’intégrer des espaces communs dans les nouvelles constructions de logements communautaires et sociaux et de préserver ceux que l’on retrouve dans les immeubles existants;
  • Réaffirmer le caractère essentiel de la présence d’organismes communautaires en droit au logement sur l’ensemble du territoire.
  • Poursuivre les efforts d’adaptation équitable en faveur d’aménagements favorables à la santé et sobres en carbone dans les communautés bas-laurentiennes (ex. : îlots de fraicheur, infrastructures pour le transport actif, accès aux espaces verts, etc.).

D’autres pistes de solutions peuvent être mises en place collectivement pour améliorer l’accès à des logements favorables à la santé. Pour les découvrir et connaître l’ensemble des résultats de cette recherche, consultez les documents ci-dessous.